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Empreintes du jour
11 juin 2017

Pied à terre

« La terre, nous l’empruntons à nos enfants » dit Saint-Ex en substance

Ce matin, je me lève à six heures. Là  n’est pas un exploit me direz-vous. Et vous avez raison.

Les merles dits moqueurs mais surtout chapardeurs de groseilles et autres fruits rouges, sont chez eux, ils sautillent d’aise sur la pelouse. Le jardin leur appartient. D’autres oiseaux que j’identifie difficilement – je distingue mal les couleurs, mais pas seulement —Les hirondelles, elles, battent des ailes mais sans se poser. Je suis l’intrus à sa fenêtre. Je plonge donc dans mon papier et m’envole aussi.

Petit propriétaire d’un pied à terre fertile  à tomates et à topinambours, je n’en suis en fait que colocataire éphémère. Les taupes, les fourmis, les abeilles en ont fait leur logis, leur nid, leur paradis bien avant moi. Le reste est illusoire.

La terre n’appartient à personne.

La terre appartient à tout le monde

A la vie qui fourmille

Qui rampe et qui voltige

Aux peuples qui marchent.

L’homme sédentaire en fait son pré-carré

Il l’enclot de haies, de murs

L’enserre de barbelés.

Il y met des frontières des douaniers

Parfois même des miradors

Mais le migrateur, le nomade, le voyageur

Est au-dessus des obstacles des contingences

Même dans la douleur

Il finira toujours par passer.

Il est passe-murailles

Et s’il a envie de se poser

C’est le temps des cerises

Personne ne pourra l’en empêcher.

Fi des épouvantails des pièges des barbelés

De certitudes

Le drôle d’oiseau saura les déjouer.

 Il passera au-dessus

Ou entre les mailles du filet

Quel pied de nez !

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