Barbarie
Voilà ce que l’on a pu faire à des enfants
A nos enfants
Du voyage
De l’air libre
De ces fleurs sauvages des sentiers
Après cette pause solennelle
Gravée dans le marbre
Du des espoir
Enfants sans école
Enfants traqués
Enfants caillassés
Sur quelle route chemineront-ils
Dans ce jour blême
Impossible d’imaginer
Qu’ils entament accablés
Les mômes de quelques printemps
Soutenus par les petites mères
Leur dernier voyage
Sans secours sans retour
Vers l’enfer de Chelmno
Petit village « sans histoires »
Où la seule cheminée de taille
Crachera dans le ciel impavide
Les cendres encore chaudes
Etincelles éteintes
De quatre-vingt deux enfants
Coupables d’Etre
Crime suprême
… Des nomades.
Et l’Art est majeur
Et pourtant en deçà
De l’horreur commise
L’holocauste
Sur l’hôtel de la race aryenne
Pour crier sur la place publique
Dans le désert des cœurs
Et de la mémoire
« Plus jamais ça ! »
Pour témoigner
De l’abominable
Par des monstres enragés
Des hommes dociles et ordinaires
Les mots sont inutiles
Le bronze parle sans fard
Froidement
D’avant l’âge de pierre
Ces enfants emmurés
Dans le silence
Nous révèlent
L’indicible de la barbarie
Des hommes.
Aujourd’hui
Pas de trêve
Des rivières de sang
Coulent encore
Dans une obscure indifférence.
« A la mémoire des enfants de Lidice ! Le 2 Juillet 1942 , 82 enfants de Lidice ont été remis au bureau de la Gestapo de Łódź .
Ces 82 enfants ont ensuite été transportés au camp d’extermination de Chelmno à 70 kilomètres de là. Une fois arrivés sur place, ils ont été gazés à mort. Cette sculpture remarquable de Marie Uchytilová commémore ce massacre. »