Chauve-souris
C’est un joli nom « Terre sauvage »
J’aime y fouiner la parcourir à loisir
« Elle» nous dit de ses plumes duveteuses
Que le futur est dans la nature
Au détour de ses sentiers
J’y vois avec ravissement
Des versets d’écologie poétique
Ils font rimer science et progrès
Noble aspiration
Vertueuse respiration oubliée
La preuve
La chauve-souris ce mammifère volant
Ce n’est pas courant
Si fragile
Pourrait remplacer l’insecticide
De Monsanto et consorts
Un enfant de cinq ans comprendrait cela
Mais pas les politiques de l’assemblée
Ma chauve-souris me rend visite chaque jour
Au crépuscule
J’ai la tête dans les étoiles
Elle m’effleure de son aile glabre
Elle virevolte dans une danse lunaire
Semble me narguer
Fait mine de me foncer dessus
Hou je t’ai fait peur
Et oblique avant le télescopage
Elle préfère les moustiques
J’aime quand elle fend masse ténébreuse
Le silence du soir
Elle niche au delà des haies
Dans des lieux déserts encore truffés
De chênes et d’arbres têtards
Dans la fraîche pénombre
D’un ancien grenier à blé
A l’aube rassasiée elle va rejoindre
A tire d’ailes son refuge empoussiéré
Où l’attend son unique chauve-souriceau.